Dancing in the rain
Rave n’roll !!
Après la sculpture fécale, passons à l’architecture musicale avec le collectif Architek qui, cette année encore, faisait partie du circuit électronique et avait réinvesti pour l’occasion le garage Citroën. Côté son, on commence avec le collectif lyonnais Fits Artstep, qui nous emmène de l’electro jazz de Blinks au live Hard Tek de Ty von Dixit en passant par les breaks sauvages de Sound Invadaz. Viendront ensuite Luke Vibert et Water Lili pour faire bouillir le garage qui s’en souviendra longtemps. Sans perdre de temps, nous filons sur la péniche voir le marseillais Danton Eeprom, qui vient de monter son propre label Fondation, (on vous en reparle bientôt) et qui nous a offert un live des plus rock n’roll, finissant au milieu de la foule en délire à la manière d’un Iggy Pop au système pileux développé. Dantesque !
Kid Congo : Classe.
Vendredi : Retour aux subsistances pour la troisième nuit, accueillis par le live d’Apparat. Intense, psyché, druggy, trancey…les adjectifs manquent pour chanter les louanges du compère d’Ellen Alien qui a embarqué toute le public dans son voyage. Après cette performance, les sets de Loco Dice et de Damian Lazarus apparaissent bien fades. On commençait presque à ressentir de l’ennui quand le magistral Kid Congo monta sur scène. Ex guitariste des Cramps et du Gun Club, compositeur entre autres du redoutable Sex Beat, ce new yorkais latino, gay, revenu de tous les excès impose son attitude de félin freaky. Un charisme quasi mystique !! Côté musique, des reprises de Gun Club (sex beat, she’s like heroin to me), des titres de son nouveau groupe les pink monkey birds, dans la pure tradition du psychobilly, à la fois puissant, low tempo et terriblement… sexuel !
Le lendemain, dernier soir, rendez vous à la Chapelle de la Trinité pour assister au concert exceptionnel autour de l’œuvre vidéo de Christian Marclay. Trois équipes de musiciens proposaient trois bandes son. Les premiers Mark Cuningham (cofondateur du groupe MARS avec Arto Lindsay), Pierre Bastien et DJ Olive furent de loin les plus intéressants, le souffle hiératique de la trompette de Cuningham flottant, en apesanteur, au dessus des atmosphères mécaniques et bruitistes créées par Bastien et Olive. Le second projet fût de loin le plus barré : JG Thirlwell, figure de l’underground New Yorkais, FM Einheit (membre fondateur d’Einstürzende Neubaten) et Frederick le Junter. Les briques écrasées sur les tôles et la perceuse d’FM Einheit ont eu raison des tympans de plusieurs personnes … Enfin le dernier projet mené par ErikM, Jérôme Noetinger et Dieb 13 fut de loin le plus décevant. Volontiers redondant, la partition n’a jamais réussi à s’extraire de l’œuvre de Marclay.
Pour terminer la nuit, dernier passage par les Subsistances où nous attend le live du dernier poulain de l’écurie Border Community, le suédois Petter. La claque !! Un son bien dans l’esprit du label anglais, végétal et psyché, qui décidemment reste une des valeurs sures du moment. 6 :00, on sort du live de Yuksek, qui a transformé le Hangar en Hamam, vidés mais biens. Vivement l’année prochaine.
YM
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